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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 11:30

L’abstention très élevée lors des dernières élections européennes est très inquiétante au regard du rôle toujours plus important que joue le Parlement européen dans notre quotidien. . Nous devons combattre ce désintérêt pour les enjeux européens, notamment chez les jeunes.

La responsabilité des médias et des politiques est sérieuse parce qu’ils n’ont jamais fait l’effort d’européaniser les enjeux politiques afin de nous faire vivre les débats et les rapports de force qui se tiennent tous les jours à Bruxelles. Dès lors, comment comprendre le poids, le fonctionnement et le rôle des institutions européennes ? Les projets politiques ultralibéraux conduits par la commission Barroso sont  peut-être aussi des éléments qui expliquent la dégradation de l’intérêt  porté aux politiques européennes.

Mais c’est avant tout le sentiment de non-appartenance au projet européen, frappant principalement les jeunes, qui explique leur démobilisation. Aujourd’hui, nous sommes tous citoyens européens mais nous devons créer les moyens de donner un sens au contenu de cette identité européenne. Pour réussir, il nous faut construire une conscience européenne. Or cette conscience commune est avant tout un problème d’Histoire et de mémoire collective. C’est pourquoi une réflexion sur l’Europe de l’éducation doit être entreprise pour  bâtir le socle d’une citoyenneté européenne.

Erasmus a été une première étape visant à renforcer la dimension européenne dans l’enseignement. Après 22 ans d’existence, Erasmus est un succès relatif. Il forme d’authentiques ambassadeurs européens mais il existe encore de trop nombreuses barrières, notamment financière, pour en profiter. Ce dispositif doit être renforcé et c’était l’une des propositions défendues par les socialistes européens dans le Manifesto.

Nous devons également imaginer des réformes  plus ambitieuses afin que notre système éducatif soit plus ouvert sur l’Europe dès le plus jeune âge. Nous devons inventer des solutions pour européaniser l’Ecole. La langue étant la clé de voûte pour profiter des avantages de l’Europe, nous proposons l’apprentissage de deux langues étrangères avant l’âge de 9 ans, l’utilisation de ces langues dans l’enseignement d’autres matières,  et la création de cours de civilisation européenne. L’objectif est de favoriser la connaissance de la diversité européenne pour forger cette conscience européenne.

Plus simplement, nous devons multiplier les différents types d’échanges entre tous les  jeunes européens, principalement vers les nouveaux arrivants afin de briser les préjugés : échanges inter-établissements, jumelages électroniques, compétitions artistiques et sportives à l’échelle européenne…

Nous proposons également de transformer le Parlement européen de Strasbourg en « L’Université Européenne ». Elle serait pluridisciplinaire et aurait une vocation universelle avec une visée européenne.

Aujourd’hui, nous sommes confrontés à la difficulté de construire une véritable Europe politique. Le chemin impulsé par les pères fondateurs, créer des interdépendances par des solidarités de fait, pour construire une Europe politique est en panne. Les Etats membres n’arrivent pas à dépasser les interdépendances et solidarités économiques pour bâtir l’Europe politique. C’est pourquoi nous devons fabriquer de nouvelles solidarités, cette fois-ci directement entre citoyens européens, par l’acquisition d’une identité européenne afin de construire une communauté politique, une communauté de citoyens.  Cette acquisition se fera en donnant aux européens une conscience commune et un projet d’avenir commun ; seule une Europe de l’éducation est capable de porter un tel dessein.

 

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